Exhibition | Sade: Attacking the Sun

Edgar Degas, Scène de guerre au Moyen-âge, 1865
(Paris, Musée d’Orsay, RF 2208)
◊ ◊ ◊ ◊ ◊
From the d’Orsay:
Sade: Attacking the Sun / Attaquer le soleil
Musée d’Orsay, Paris, 14 October 2014 — 25 January 2015
Curated by Annie Le Brun, Laurence des Cars, and Leila Jarbouaï
Alphonse Donatien de Sade (1740–1814) completely transformed the history of both literature and the arts, first as an underground writer, and later by becoming a veritable legend in his lifetime. Following the analysis of the writer Annie Le Brun, a specialist of de Sade, the exhibition will be focusing on the revolution of representation opened up by the author’s writings. Topics addressed will be the ferocity and singularity of desire, deviation, extremes, the weird and the monstrous, desire as a principle of excess and imaginary recomposition of the world, through works by Goya, Gericault, Ingres, Rops, Rodin, Picasso…
The press release (as a PDF file in French) is available here»
◊ ◊ ◊ ◊ ◊
From Gallimard:
Annie Le Brun, Sade: Attaquer le Soleil (Paris: Éditions Gallimard, 2014), 336 pages, ISBN: 978-2070146826, 45€.
Le propos de cet ouvrage est de montrer comment, avant d’avoir une importance majeure dans la pensée du XXe siècle, l’oeuvre du marquis de Sade a induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, quand bien même le personnage et ses idées y auront-ils été tenus pour maudits. Car si Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Swinburne, Mirbeau…, sans parler d’Apollinaire, s’y sont référés à titres divers, tout porte à croire que la force de cette pensée est aussi d’avoir rencontré, révélé, voire provoqué ce qui agite alors en profondeur l’expression plastique, concernant autant l’inscription du désir que son pouvoir de métamorphose. C’est l’image du corps en train d’être bouleversée de l’intérieur, annonçant une révolution de la représentation. Que ce soit évident chez Delacroix, Moreau, Böcklin…, ce qui est en jeu n’est pas sans inquiéter aussi Ingres, Degas ou Cézanne et bien sûr Picasso… Et cela tandis que Félicien Rops, Odilon Redon, Alfred Kubin se rapprochent d’une expression restée jusqu’alors marginale (curiosa ou folie), avant que le surréalisme, se réclamant de Sade, ne reconnaisse le désir comme grand inventeur de forme. A retrouver ce cheminement, il sera possible de mesurer combien à dire ce qu’on ne veut pas voir, Sade aura incité à montrer ce qu’on ne peut pas dire. Ou comment le XIXe siècle s’est fait le conducteur d’une pensée qui, incitant à découvrir l’imaginaire du corps, va amener à la première conscience physique de l’infini.
Annie Le Brun, commissaire général de l’exposition, auteur notamment, chez Gallimard, de Soudain un bloc d’abîme, Sade (1986), On n’enchaîne pas les volcans (2006), Si rien avait une forme, ce serait cela (2010), et Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo (2012).



















leave a comment