Study Day | The Face in Public Sculpture
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L’intime face au public: Le visage dans la sculpture publique des XVIIIe et XIXe siècle en France et dans la sphère germanique
INHA Paris, 25–26 November 2024
Cette journée d’étude dédiée à la sculpture souhaite s’intéresser à un élément en particulier : le visage. Partie essentielle de la figure sculptée, le visage a ce double rôle de permettre l’identification et l’expression. Cette double responsabilité est davantage mise en évidence au cours des XVIIIe et XIXe siècles, avec l’essor des portraits et de l’intérêt porté à l’intériorité, et plus largement à l’intime. Cette manifestation souhaite mettre en parallèle cette notion d’intimité avec celle du public, qui lui est souvent opposée. La sculpture étant l’art par excellence de l’espace public, l’objectif est de confronter le visage qui relève de l’intime, avec les impératifs liés à la sculpture publique. Ce sujet est d’autant plus pertinent que les statues présentes dans l’espace public ont été sujettes à un décorum en constante évolution tout au long du XIXe siècle.
Le type statuaire de prédilection était et reste le portrait, en buste ou bien en pied. Honneur pour une personne, outil de propagande, image officielle, le visage sculptural compte de nombreuses fonctions qui se dessinent au XVIIIe siècle et se précisent au XIXe siècle, avec le déplacement d’une fonction religieuse et royale de la sculpture à une fonction civique. Oscillant entre idéalisation et ressemblance, la figuration du visage dans le médium sculptural est un concept questionnable dans les XVIIIe et XIXe siècles franco-allemands. Outre les similitudes dans leurs ascendants artistiques et textuels, ces deux étendues géographiques nous permettront d’interroger les circulations artistiques qui ont eu lieu, et surtout d’analyser comment les évolutions politiques, qui ont touchées tant la France que la sphère germanique, ont conduit à une affirmation nationale qui s’incarne dans la sculpture publique. Cette journée d’étude vise ainsi à questionner la représentation du visage dans la statuaire publique franco-germanique du XVIIIe et XIXe siècle, à analyser ses théories, ses pratiques, ses techniques, ses possibles typologies et la perception qu’en a le spectateur.
l u n d i , 2 5 n o v e m b r e
14.00 Accueil des participants
14.30 Introduction générale — Justine Cardoletti, Sarah Touboul-Oppenheimer, Émilie Ginestet
14.45 Conférence d’ouverture / Opening Lecture
• Animated Features: Making Public Faces Private — Malcolm Baker (Distinguished professor of the History of Art, University of California, Riverside)
15.30 Session 1 | Visage du vivant, visage du mort / The Face of the Living, the Face of the Dead
Chair: Guilhem Scherf (Conservateur général du patrimoine au département des Sculptures, musée du Louvre)
• La statuaire publique franco-germanique : Objet de transmission de l’intime et Sujet altruiste ou quand le visage inerte devient une table de conversion des affects qui Comptent pour les siècles et les siècles — Bruno Bouchard (Professeur, Université du Québec à Rimouski)
• Jean-Baptiste Carpeaux : un instantané en pierre — Francis Mickus (Doctorant en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
• Le visage du mort : portrait intime, portrait public — Eric Sergent (Maître de conférences en histoire de l’art et du patrimoine, Université de Haute-Alsace)
• L’intime et l’obscène. Moulages anthropologiques et masques mortuaires au XIXe siècle — Martial Guédron (Professeur d’Histoire de l’art moderne, Université de Strasbourg)
m a r d i , 2 6 n o v e m b e r
9.00 Accueil des participants / Greeting participants
9.30 Session 2 | Le visage d’un statut : l’illustre et le populaire / The Face of a Status: The Illustrious and the Popular
Présidence : Émilie Ginestet (Doctorante en Histoire de l’art moderne, Université Toulouse –Jean Jaurès), Sarah Touboul-Oppenheimer (Doctorante en Histoire de l’art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
• Intimes fragments : la fonte du Louis XV de Bouchardon, gestation et reliques d’un monument parisien —Ulysse Jardat (Conservateur du patrimoine, responsable du département Décors, mobilier et arts décoratifs, Musée Carnavalet-Histoire de Paris)
• Goethe par David d’Angers. Production collective d’une persona — Gregor Wedekind (Professeur d’Histoire de l’art moderne et contemporain, Johannes Gutenberg-Universität Mainz)
• Christian Daniel Rauch à Halle : début, puissance d’action et vulnérabilité du monument — Wiebke Windorf (Professeur d’Histoire de l’art moderne, Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg)
• Visages du quotidien : la sculpture de genre dans les monuments publics au XIXe siècle — Michaël Vottero (Docteur en histoire de l’art habilité à diriger des recherches et Conservateur en chef du patrimoine, conservateur des monuments historiques, DRAC Bourgogne-Franche-Comté)
14.00 Session 3 | Expression du visage, expression du monument / Facial Expression, Expression of the Monument
Présidence : Émilie Roffidal (chargée de recherche HDR CNRS Framespa-UMR 5136)
• From the Fontaine de Grenelle to the Laiterie at Rambouillet: The Theme of the Distracted Head in Mid-to-Late 18th-Century French Sculpture — Tomas Macsotay (Professeur d’Histoire de l’art moderne, Universitat Pompeu Fabra)
• De face ou de profil ? L’orientation de la tête dans les monuments publics aux rois de France à l’époque moderne — Étienne Jollet (Professeur d’Histoire de l’art moderne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
• Élever une figure chartraine au XIXe siècle — Maéva Bouderlique (Doctorante en Histoire de l’art contemporain, Nantes Université)
• Le Gavarni de Denys Puech : le monument comme image-récit biographique — Marie-Lise Poirier (Doctorante en Histoire de l’art, Université du Québec à Montréal)
16.30 Session 4 | Du privé au public : enjeux du Beau et de l’identification dans le buste / From Private to Public: Issues of the Beautiful and Identification in Busts
Présidence : Justine Cardoletti (Doctorante en Histoire de l’art moderne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
• La figure antique et la notion du Beau au XVIIIe siècle : évolution et transformation du goût dans l’espace nobiliaire — Hector Chapron (Doctorant en Histoire de l’art moderne, Sorbonne Université)
• Gaetano Merchi (1747–1823). Itinéraires européens du portrait sculpté entre pratique publique et privée — Gaia Mazzacane (Doctorante en Histoire de l’art, École Normale Supérieure de Pise)
17.15 Conclusion des journées — Justine Cardoletti, Émilie Ginestet, Sarah Touboul-Oppenheimer
17.30 Cocktail de clôture
Exhibition | Sculpture and Colour in the Spanish Golden Age

Luisa Roldán, known as La Roldana, The First Steps of Jesus, ca. 1692–1706, polychrome terracota
(Museo de Guadalajara)
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From the press release for the exhibition:
Hand in Hand: Sculpture and Colour in the Spanish Golden Age
Darse la mano: Escultura y color en el Siglo de Oro
Museo Nacional del Prado, Madrid, 19 November — 2 March 2025
Curated by Manuel Arias Martínez
When praising the wood sculpture of Christ of Forgiveness, carved by Manuel Pereira and polychromed by Francisco Camilo, the writer on art Antonio Palomino (1655–1726) concluded with the following opinion: “Thus painting and sculpture, hand in hand, create a prodigious spectacle.” The unique importance achieved by the synthesis of volume and colour in sculpture of the early modern period can be explained only by the role it played as an instrument of persuasion.
From the Graeco-Roman world onwards, sculptural representation was seen as a necessity. Divinity was present through its corporeal, protective, and healing image, which became more lifelike when covered with colour, an essential attribute of life in contrast to the inanimate pallor of death. In the words of the Benedictine monk Gregorio de Argaiz in 1677: “Each figure, no matter how perfect it may be in sculpture, is a corpse; what gives it life, soul, and spirit is the brush, which represents the affections of the soul. Sculpture forms the tangible and palpable man […], but painting gives him life.”
Religious sculpture existed in a context of supernatural connotations from the time of its execution. It was thus associated with miracles and divine interventions, with angelic workshops, and with craftsmen who had to be in a morally acceptable state in order to undertake a task that went beyond a mere artistic exercise, given that what was created was ultimately an imitation of the divine.
The exhibition now presented at the Museo Nacional del Prado offers an analysis of the phenomenon and success of polychrome sculpture, which filled churches and convents in the 17th century and played a key role as a support for preaching. The close and ideal collaboration between sculptors and painters is revealing with regard to the esteem in which colour was held, not merely as a superficial finish to the work but rather an essential element without which it could not be considered finished. Colour also made a decisive contribution to emphasising the dramatic values of these sculptures, both those made for altarpieces and for processional images. Theatrical gesturalism, together with the sumptuous nature of the clothing—whether sculpted, glued fabric, or real textiles—transformed these sculptures into dramatic objects filled with meaning.
Finally, the exhibition looks at other examples of the interrelationship between the arts in relation to polychrome sculpture, from the prints that helped disseminate the most popular devotional images to the Veils of the Passion [painted altarcloths of devotional images] which simulated altarpieces, and paintings that made use of striking illusionism to faithfully reproduce the sculptural images on their respective altars.
More information is available here»
Manuel Arias Martínez, Hand in Hand: Sculpture and Colour in the Spanish Golden Age (Madrid: Museo Nacional del Prado, 2024), 424 pages, ISBN: 978-8484806288 (English edition) / ISBN: 978-848480-6271 (Spanish edition) €37.



















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