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Call for Papers | Women at the Court of France

Posted in Calls for Papers by Editor on September 12, 2014

From the Call for Papers:

Femmes à la cour de France. Statuts et fonctions (Moyen Âge – XIXe siècle)
Institut d’études avancées, Paris, 8–9 October 2015

Proposals due by 31 January 2015

Colloque international organisé par Cour de France.fr avec le soutien de l’Institut Émilie du Châtelet, l’Université américaine de Paris et l’Institut d’études avancées de Paris.

Ce colloque international, pluridisciplinaire et transchronologique a pour objet le statut et les fonctions des femmes de la cour de France : les dames des suites d’honneur, les épouses des grands officiers et ministres, les officiers féminins des maisons royales, les marchandes et autres femmes qui ont séjourné de manière régulière ou irrégulière à la cour. Ce sont ainsi des femmes au service de la famille royale, installées dans les différents degrés de la hiérarchie curiale, que nous proposons d’étudier. Car si les reines et princesses ont bénéficié d’une attention soutenue tout au long des siècles et ont fait l’objet de nombreuses études, la recherche au sujet des femmes qui séjournent avec elles à la cour présente encore de nombreuses lacunes.

Nous proposons d’étudier l’évolution de leur présence à la cour et les fonctions qu’elles y occupaient ainsi que l’impact de leur présence sur les structures et la vie quotidienne de l’entourage royal. Les engagements des femmes, leurs objectifs, leurs stratégies et leur marge de manœuvre, constituent un autre volet de la thématique, comme leur rôle dans la gestion des intérêts familiaux et des carrières curiales ainsi que leur mécénat architectural, artistique et culturel. Nous nous interrogeons aussi sur la représentation et l’imaginaire qui s’attache aux femmes de la cour dans la littérature et l’historiographie. Enfin, des études comparatives concernant d’autres cours européennes permettent d’élargir la perspective et de cerner la particularité de leur situation à la cour de France.

Les propositions de contribution peuvent s’inscrire dans quatre thématiques :

Structures, charges et fonctions

Des enquêtes sur l’évolution de la présence féminine à la cour et la forme que prit cette présence sont au cœur de ce premier volet. L’évolution des maisons féminines de la cour et des charges occupées par des femmes n’est connue que partiellement, comme les responsabilités et les privilèges attachés aux charges féminines. Des études à ces sujets permettront de mieux comprendre la structure curiale et la place des femmes dans celle-ci.

À côté des charges officielles ont existé des « fonctions officieuses » qui n’ont laissé que peu de traces dans les archives de l’administration royale. On trouve à la cour aussi des femmes qui ne sont pas intégrées dans les maisons royales, mais qui y séjournent fréquemment ou de manière quasi permanente (épouses d’officiers et de domestiques, marchandes, prostituées…). Leurs conditions de vie et la règlementation royale à leur sujet font partie des thématiques abordées dans ce premier volet.

Alliances, réseaux et cérémonial

L’intégration des femmes à la cour va souvent de pair avec un engagement en faveur de leur famille, leur clientèle, leur « parti » (qu’il soit religieux ou politique) et leur pays d’origine. On les trouve à toute époque aussi parmi les mécontents, les opposants à la politique royale, qui établissent parfois leur quartier général dans une des maisons féminines de la cour.

Notre intérêt porte prioritairement sur la manière dont les femmes profitèrent des opportunités offertes par la cour et les résistances ou obstacles auxquels elles pouvaient se heurter. Les mariages dont la cour était le théâtre font partie de ce volet ; il s’agit d’un terrain particulièrement fertile pour étudier l’exogamie de l’aristocratie et ses effets, des mariages internationaux qui dominent au plus haut niveau aux « mésalliances », qui ont laissé de nombreuses traces dans les écrits des contemporains.

Étroitement lié à la question des mariages est le sujet du rang des femmes dans la société curiale dont la définition varie d’une époque à l’autre et qui a un impact important sur l’étiquette et le cérémonial. Des études récentes ont renouvelé la recherche dans ce domaine et ont démontré que, loin d’être un détail pittoresque de la vie curiale, les rituels du quotidien servent à organiser et à faire fonctionner l’État monarchique. En suivant cette approche, nous souhaitons donner une place importante aux enquêtes qui concernent la place des femmes dans le cérémonial de cour et son évolution.

Art, religion et culture matérielle

La question du mécénat artistique et architectural des femmes de la cour constitue un autre volet des sujets abordés, comme la question des espaces occupés par elles et le décor qui les caractérise. Le mécénat des femmes a laissé de nombreuses traces dans les châteaux et palais, leur participation à l’organisation de festivités et de passe-temps divers (jeux, musique, chasse, danse, théâtre, académies …) une riche documentation. Des études à ce sujet font partie de ce volet, comme des enquêtes qui concernent l’engagement religieux des femmes, non seulement en ce qui concerne le mécénat, la charité et la fondation d’établissements religieux, mais aussi en ce qui concerne leur engagement au sein de courants spirituels plus ou moins contestataires. Ce volet peut concerner également le rôle de la religion dans l’éducation des jeunes femmes à la cour.

Les femmes de la cour interviennent aussi dans la culture matérielle du quotidien. En témoignent les marchandes et fournisseuses de la cour, dont certaines comme Rose Bertin ont suscité un vif intérêt. La cour en tant que moteur économique et centre de consommation et de production a également fait l’objet de recherches ; moins connue est la place que les femmes de l’entourage royal ont prise dans ce domaine.

Historiographie, représentation et mise en perspective

Dès le XVe siècle, des ambassadeurs et visiteurs étrangers soulignent qu’aucune cour européenne n’accorde autant de libertés aux femmes que celle de France : liberté de parole et de comportement. Mais est-ce que cette observation reflète la réalité ou s’agit-il d’une idée préconçue, inscrite dans le registre des stéréotypes nationaux ? Des études présentant la situation des femmes dans d’autres cours européennes peuvent apporter des éclairages à ce sujet, comme les caractéristiques de ce discours et le contexte social et culturel dans lequel il émerge et évolue.

Les femmes de la cour ont laissé de nombreux témoignages écrits sur la vie curiale. Cette production très hétéroclite comprend des lais, des romans, de la poésie, des mémoires et des correspondances, voire même des ouvrages critiques et des pamphlets. Leurs œuvres rejoignent le vaste corpus des écrits sur la cour émanant d’historiens et de contemporains qui, entre critique et vénération, ont dressé un portrait très contrasté des femmes de l’entourage royal. L’historiographie de la cour et la place des femmes dans celle-ci ainsi que la vision donnée par elles-mêmes présentent encore de nombreuses zones d’ombre qu’il est possible d’éclairer dans le cadre de ce colloque.

Les propositions de communications

Nous vous prions de nous faire parvenir un dossier de 2 à 3 pages qui présente la thématique de votre intervention (avec quelques informations sur les archives/sources utilisées) et une courte présentation de vous-même avant le 31 janvier 2015 à :
zumkolk@cour-de-france.fr
kathleen.wilson-chevalier@wanadoo.fr

Comité scientifique

Fanny Cosandey, maître de conférences en histoire moderne, EHESS, CRH-LaDéHiS
Jean-François Dubost, professeur d’histoire moderne, université Paris Est Créteil Val-de-Marne
Sheila ffolliott, professeur émérite en histoire de l’art, George Mason University, ancienne présidente de la Sixteenth Century Society, trustee du Medici Archive Project
Murielle Gaude-Ferragu, maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 13
Henriette Goldwyn, professeur de littérature, université de New York
Katrin Keller, enseignant-chercheur en histoire moderne, université de Vienne
Jacques Paviot, professeur d’histoire médiévale, université Paris Est Créteil-Val de Marne
Mary Sheriff, professeur d’histoire de l’art moderne, université de North Carolina

Organisateurs

Kathleen Wilson-Chevalier, professeur, The American University of Paris / Cour de France.fr
Caroline zum Kolk, chargée de mission, Institut d’études avancées de Paris / Cour de France.fr Pauline Ferrier, doctorante, université Paris-Sorbonne (Centre Roland Mousnier, UMR 8596) / Cour de France.fr
Flavie Leroux, doctorante, EHESS / Cour de France.fr

Fellowships | Getty Research Institute, 2015–16

Posted in fellowships by Editor on September 12, 2014

Getty Research Institute, 2015–2016: Art and Materiality
Applications due by 3 November 2014

Art and MaterialityThe Getty Research Institute invites proposals for the 2015–2016 academic year residential grants and fellowships. The Getty Research Institute theme, “Art and Materiality,” aims to explore how the art object and its materiality have enhanced the study of art history. Scholars, working with conservators and scientists, are gaining insight into the process of art making from raw material to finished object, as well as the strategic deployment of materials both for their aesthetic qualities and for their power to signify. The Getty Research Institute seeks proposals from scholars and fellows on these and other issues related to the materiality of art.

Detailed application guidelines are available online.

More information about the theme is available here.

Fellowships | Winterthur Research Fellowships, 2015–16

Posted in fellowships by Editor on September 12, 2014

Winterthur Research Fellowship Program, 2015–16
Wilmington, Delaware; applications due by 15 January 2015

Winterthur, a public museum, library, and garden supporting the advanced study of American art, culture, and history, announces its Research Fellowship Program for 2015–16. Winterthur offers an extensive program of short- and long-term residential fellowships open to academic, independent, and museum scholars, including advanced graduate students, to support research in material culture, architecture, decorative arts, design, consumer culture, garden and landscape studies, Shaker studies, travel and tourism, the Atlantic World, childhood, literary culture, and many other areas of social and cultural history. Fellowships include 4–9 month NEH fellowships, 1–2 semester dissertation fellowships, and short-term fellowships, which are normally one month.

Fellows have full access to the library collections, including more than 87,000 volumes and one-half million manuscripts and images, searchable online. Resources for the 17th to the early 20th centuries include period trade catalogues, auction and exhibition catalogues, an extensive reference photograph collection of decorative arts, printed books, and ephemera. Fellows may conduct object-based research in the museum’s collections, which include 90,000 artifacts and works of art made or used in the British American colonies or United States to 1860, with a strong emphasis on domestic life. Winterthur also supports a program of scholarly publications, including Winterthur Portfolio: A Journal of American Material Culture.

Fellows may reside in a furnished stone farmhouse on the Winterthur grounds and participate in the lively scholarly community at Winterthur, the nearby Hagley Museum and Library, the University of Delaware, and other area museums. Fellowship applications are due January 15, 2015. For more details and to apply, visit winterthur.org/fellowship or e-mail Rosemary Krill at rkrill@winterthur.org.

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