New Book | The Overseas Trade of British America
From Yale UP:
Thomas Truxes, The Overseas Trade of British America: A Narrative History (New Haven: Yale University Press, 2022), 464 pages, ISBN: 978-0300159882, $40.
A sweeping history of early American trade and the foundation of the American economy
In a single, readily digestible, coherent narrative, historian Thomas M. Truxes presents the three hundred–year history of the overseas trade of British America. Born from seeds planted in Tudor England in the sixteenth century, Atlantic trade allowed the initial survival, economic expansion, and later prosperity of British America, and brought vastly different geographical regions, each with a distinctive identity and economic structure, into a single fabric. Truxes shows how colonial American prosperity was only possible because of the labor of enslaved Africans, how the colonial economy became dependent on free and open markets, and how the young United States owed its survival in the struggle of the American Revolution to Atlantic trade.
Thomas M. Truxes is Clinical Professor of Irish Studies and History at New York University. He is the author of Irish-American Trade, 1660–1783 and Defying Empire: Trading with the Enemy in Colonial New York, among other books.
C O N T E N T S
Preface
A Note on the Text
Introduction
1 Tudor Beginnings, 1485–1603
2 Emergence, 1603–1650
3 Shaping Atlantic Commerce, 1650–1696
4 Engines of Opportunity, 1696–1733
5 Testing the Limits of Empire, 1733–1763
6 Crisis, 1763–1773
7 Trade and Revolution, 1773–1783
Epilogue: The Empress at Sea
Conclusion
Appendix 1: The Balance of Payments of British America
Appendix 2: Statistical Tables
List of Abbreviations and Short Titles
Notes
Index
New Book | African Founders
From Simon & Schuster:
David Hackett Fischer, African Founders: How Enslaved People Expanded American Ideals (New York: Simon & Schuster, 2022), 960 pages, ISBN: 978-1982145095, $40.
In this sweeping, foundational work, Pulitzer Prize–winning historian David Hackett Fischer draws on extensive research to show how enslaved Africans and their descendants enlarged American ideas of freedom in varying ways in different regions of the early United States.
African Founders explores the little-known history of how enslaved people from different regions of Africa interacted with colonists of European origins to create new regional cultures in the colonial United States. The Africans brought with them linguistic skills, novel techniques of animal husbandry and farming, and generations-old ethical principles, among other attributes. This startling history reveals how much our country was shaped by these African influences in its early years, producing a new, distinctly American culture. Drawing on decades of research, some of it in western Africa, Fischer recreates the diverse regional life that shaped the early American republic. He shows that there were varieties of slavery in America and varieties of new American culture, from Puritan New England to Dutch New York, Quaker Pennsylvania, cavalier Virginia, coastal Carolina, and Louisiana and Texas. This landmark work of history will transform our understanding of America’s origins.
David Hackett Fischer is a University Professor and Warren Professor of History emeritus at Brandeis University in Waltham, Massachusetts. He is the author of numerous books, including the 2005 Pulitzer Prize winner Washington’s Crossing and Champlain’s Dream. In 2015, he received the Pritzker Literature Award for Lifetime Achievement in Military Writing.
Call for Papers | Vivre la Révolution des Colonies, 1774–1804
From the Call for Papers:
Croisements, Métissages, Trajectoires: Vivre la Révolution des Colonies, 1774–1804
Musée de la Révolution Française, Vizille, 27–29 September 2023
Proposals due by 30 September 2022
L’histoire récente des espaces coloniaux et de leur intégration à la dynamique révolutionnaire a reçu une attention méritée et soutenue ces dernières années. Il n’est désormais plus possible d’écrire l’histoire des Révolutions de la fin du XVIIIe siècle sans intégrer l’héritage colonial de l’Ancien régime et sans comprendre les événements propres à ces espaces qui influencent plus que les métropoles, les grands équilibres géopolitiques de la planète encore prise dans le duel franco- britannique pour l’hégémonie mondiale dans un jeu d’alliances des plus complexes.
Ces travaux roboratifs et nécessaires, refondant une histoire de la mondialité, ont induit des formes d’appréhension du réel, où les êtres se trouvaient pris dans des logiques de groupes qui les dépassaient ou les entrainaient. Bien souvent leurs positions pouvaient être définies par leur appartenance à un groupe social précis, à une fonction professionnelle acquise ou bien aussi par la couleur de leur peau, autant d’éléments déterminants du statut des individus au sein de conflits mêlant émancipation, lutte de classes, conquête politique.
Le colloque proposé tente une autre approche. Celle des individus, celles des personnes dans leur intégrité propre, dans leurs témoignages d’actrices et d’acteurs d’une période qui voient des bouleversements majeurs transformer leur vie. Il s’agit de retrouver les personnes dans leur complexité et dans leur individualité et tenter d’approcher au plus près leur expérience vécue des révolutions successives qui les surplombent mais dans lesquelles elles se trouvent pleinement intégrées. Comment les personnes accueillent, perçoivent, vivent les formes de catégorisation qui leur sont imposées ou qu’elles reçoivent, ou qu’elles conquièrent ? Que sont les statuts sociaux, les couleurs, les fonctions, les genres, les âges de la vie, les transferts. Comment marquent-ils les existences ?
Partir de la subjectivité des acteurs et des actrices, lorsque les sources le permettent ne revient nullement à refuser l’ensemble du travail effectué pour comprendre les catégories dans lesquelles ils et elles évoluent, mais permet de reposer les questions différemment, d’une histoire au ras du sol, au plus près des personnes.
Ce sont donc les notions de destins historiques, de parcours individuels, de trajectoires personnelles, dans ce monde largement métissé que l’on souhaite interroger, pour rendre toute leur importance au vécu historique et à sa complexité, que l’on peut nuancer au-delà des oppositions binaires et comprendre dans son inextricable difficulté de société violente aspirant à de nouvelles formes de gouvernance pour chacun.
Le cadre chronologique tend à déplacer quelque peu les approches jusque-là classiques, séparant un avant et un après 1789, en intégrant pleinement la France de l’Ancien Régime, à l’avènement de Louis XVI en 1774, qui précède de peu la guerre d’indépendance américaine devenant une Révolution du Nouveau monde, un événement tout simplement inimaginable, impensable au moment où monte sur le trône le petit fils de Louis XV. Le questionnement se poursuit sur une période de trente ans jusqu’en 1804, date de l’indépendance d’Haïti. Ce sont ainsi trois Révolutions qui sont interrogées, si différentes, avec leur chronologie et leur spécificité et en même temps reliées entre elle par le littoral du vaste espace atlantique. Elle ne sont nullement identique pourtant elles dialoguent, s’observent, par les formes politiques qu’elles peuvent prendre, leur volonté de se conclure par une constitution, leur destin adverse de devoir affronter des guerres extérieures et civiles, et l’influence qu’elles ont eu les unes sur les autres en un jeu de miroir complexe.
En ce temps, la France d’Ancien Régime étend ses possessions au-delà des mers aux Antilles (Saint-Domingue, Guadeloupe, Martinique), en Guyane, aux Mascareignes (Réunion, Île Maurice). Les Révolutions qui secouent les rivages de l’Océan atlantique, provoquent un impact important en déclenchant des phénomènes politiques qui aboutissent à la fondation d’une république esclavagiste aux Etats-Unis mais aussi à la première abolition de l’esclavage le 4 février 1794, lors de la Première République française.
La particularité des sociétés coloniales est d’être formée de blancs ou réputés tels, de libres de couleur et des esclaves. Ces sociétés sont soumises à la servitude, au préjugé de couleur et à une dépendance étroite à l’égard de la métropole qui se manifeste par le système de l’Exclusif. Le vent de la liberté va bouleverser ce monde. Qu’en est-il de chacun et de chacune en particulier? Est-ce une ambition démesurée que d’essayer de retrouver ces vies pour les raconter dans leur transformation ? N’est-il pas temps, au contraire, d’aborder ces existences pour elles-mêmes et de les appréhender dans leur force, leur fragilité, leur humanité pleine et intègre ?
I — Sources et méthodologie
Dans un premier temps il s’agit de s’interroger sur les façons d’approcher ces destins si différents. Des communications pourront être proposées sur les sources utilisées pour écrire l’histoire des personnes dans les colonies en Révolution. Correspondance administrative, actes notariés, journaux personnels, correspondances privées, ouvrages imprimés sont les sources habituellement utilisées. Est-il possible d’en dresser une typologie ? De les repérer dans les fonds publics ou privés? Avec quelles précautions méthodologiques peut-on les employer ? D’en inventer d’autres ? À partir du repérage de ces sources et de leur dépouillement pour retrouver les destins individuels comment faire pour repenser la nature des phénomènes révolutionnaires dans les colonies ? Peut-on parler de révolutions coloniales, de révolutions dans les colonies, de colonies à l’ère des révolutions ? Comment l’étude des personnes et de leurs traces peut-elle aider à mieux concevoir une histoire globale ?
II — Trajectoires
Il s’agira de voir comment la Révolution a été reçue par des femmes et des hommes dans les colonies, mais aussi par les originaires des colonies qui vivaient sur le sol français. Certaines figures comme Julien Raimond et Vincent Ogé sont connues, mais le groupe des libres de couleur est particulièrement actif à Paris de 1789 à 1794 et nécessite encore de nouvelles études. Comment ces femmes et ces hommes mobilisent-ils le langage de la Révolution et notamment le langage des droits ?
Les communications pourront porter sur des trajectoires d’individus ou de groupes en Révolution ou en Contre-révolution. La question des récits de vie, sous la forme de biographie ou de portrait à des moments particuliers d’une existence ou de fragments de vie proposés permettraient de donner corps à l’enquête en croisant des trajectoires croisées, affrontées, adversaires mais aussi alliées, amies également. Un puzzle d’existences juxtaposées peut rendre compte d’une réalité complexe connectée, inter-sectionnelle. Il s’agirait clairement de remettre en valeur la notion de récit de vie dans une logique interprétative large des interactions entre colonies, dans les colonies et dans les métropoles.
III — Représentations
Du législateur célèbre à la plus inconnue des esclaves, l’ambition serait de dresser un ensemble de portraits qui donnerait à voir la chair et le sang de ces histoires incarnées par tant de personnes différentes. Quelle représentation la France a-t-elle de ses colonies ? Des tableaux célèbres comme le portrait de Belley (Girodet), député de Saint-Domingue à la Convention ou de Madeleine (Benoist) représentent des personnes issues des colonies. La Révolution engendre-t-elle une nouvelle représentation des individus ? Cette section peut se diviser en deux sous-parties. Le colloque entend s’ouvrir à des spécialistes de littérature et d’histoire de la littérature ainsi qu’à des historiens de l’art.
A. Littérature
Théâtre, romans… comment la fiction s’empare-t-elle des destinées entre les océans, sur les océans et quelle image façonne-t-elle des personnes dans des métropoles qui perçoivent largement ces espaces soit comme sauvages, soit comme exotiques, soit comme des espaces lucratifs, soit comme des espaces dangereux, autant d’images qu’un Victor Hugo écrivant Bug-Jargal peut véhiculer ou que madame de Duras peut décrire avec tant de finesse dans Ourika.
B. Histoire de l’art
Comment la peinture, le dessin, la sculpture se sont-ils emparés de la représentation des corps et des espaces antillais et tout particulièrement de ceux des métisses ou des noirs, par-delà le portait de Belley devenu plus que célèbre deux cents ans plus tard ! Quelles sont les possibilités de représenter les visages, l’histoire sur les corps ? Ou tout simplement les portraits des protagonistes connus ou moins connus qui ont retenu l’attention des artistes. En somme, ce colloque se propose de replacer l’individu au cours de cette histoire des révolutions des métropoles et des colonies entre 1774 et 1804 et tenter une nouvelle perception et écriture de cette histoire encore en chantier.
Comité d’organisation
Hélène Puig, Alain Chevalier, Frédéric Régent et Pierre Serna
helene.puig@isere.fr, Frederic.Regent@univ-paris1.fr, Pierreserna@wanadoo.fr
Comité Scientifique
Esther Bell, Hélène Cussac, Gusti Gaillard-Pourchet, Bernard Gainot, David Geggus, Olivier Meslay, Marie-Jeanne Rossignol, Jean-Pierre Sainton, Bertrand Van Ruymbeke .
Call for Papers | Revolutionary Speeches, Speeches about Revolutions
From the Call for Papers:
Revolutionary Speeches, Speeches about Revolutions: A Comparative Study of Revolutionary Eloquence in France and in the United States
Paris Nanterre University, 16–17 March 2023
Organized by Hélène Parent and Augustin Habran
Proposals due by 31 October 2022
“The eulogy for this American hero should be delivered by the most eloquent mouths,” Fontanes affirmed in the funeral oration he gave for George Washington in the temple of Mars on February 9, 1800. The revolutionary American hero and first president of the United States, who died in December 1799, was frequently used as a reference by the orators of the French Revolution from all political camps as a tool for various rhetorical strategies. Indeed, as they looked for founding myths and heroes that would suit the new nation, that was not founded from scratch, French revolutionaries kept convoking models from other times and spaces. The example of Washington perfectly illustrates this outstanding circulation of references. He was first celebrated in the United States as a modern Cincinnatus; and this myth was then reclaimed by French orators who had themselves been educated to classical culture.
It is this dynamic circulation of references and rhetorical and political models between these two spaces (the United States and France) at the time of their respective revolutions that this symposium aims at studying. We will focus more particularly on the representations and the founding myths that allowed for the emergence and definition of concepts including the nation, the political figure (as an ideal orator) and the people in political speeches. Furthermore, the way these two revolutionary events also became myths, symbols or models shall be analyzed through the study of their representations in literature and art more generally (painting, theater, cinema, etc.) from the time they occurred until today. As far as the American Revolution is concerned, we shall focus on the period spanning from the Declaration of Independence in 1776 to the ‘Revolution of 1800’, Thomas Jefferson’s election, that provided the ongoing debate over the very nature of federalism in the early republic with a temporary solution. Regarding the French Revolution, we shall consider the period spanning from the General Estates of 1789 to the suppression of the Tribunat, last deliberative assembly of the Empire, in 1807.
The study of these partly concurrent periods of democratic establishment will be carried out through the prism of the notion of eloquence, being defined here both as whatever has to do with the political speech per se (deliberative eloquence, parliamentary notably) and as the spaces where the latter circulates by means of imitation, repercussion or parody of the rhetorical forms and codes of the oratory genre: newspapers, essays, pamphlets, founding documents, etc.
The committee invites proposals that may address—but not limited to—the following questions:
1. The imaginary figures, symbols and models convoked in political speeches, laws, essays or newspapers of the French and American revolutions may be studied. Particular attention shall be paid to proposals allowing for a comparative perspective that will highlight the circulation of references between the two spaces (how the French Revolution reappropriates specific symbols of the American Revolution for instance) or potential similarities in the apprehension of symbols or models in both spaces. Besides the content, the question of style may also be addressed: What language(s), what style(s), what stylistic device(s) are used to express these imaginaries? What vision(s) of the ideal orator (and of the “political figure”) emerge(s) with the birth of these modern democracies? What is a representative of the people? How is this figure theorized and represented (and therefore, how is the “people” theorized and represented)? All these questions shall be addressed in the light of a striking paradox: How can one affirm inventing something new (a nation, a political regime) while using models and symbols from the past? How were those models adapted and transformed?
2. The question of the multiplicity of eloquence should also be tackled: in contrast with the parliamentary eloquence developed in dominant political spheres, where, how and through which figures does popular and minority eloquence emerge? (the eloquence of the people versus that of the elites; the eloquence of women, of African Americans, of Native Americans, etc.)
3. Ex post representations of public speaking in its plurality and of its diverse practitioners may also be studied: how are the great figures of both revolutionary periods (the Founding Fathers in the United States, the orators of the French Revolution, the figures of popular/minority eloquence, etc.) themselves turned into models or deterrents through their later (positive or negative) representations in literature and art until today? How do revolutions become new myths through the narratives developed around them? Here again, the comparative perspective will be favored.
Proposals in French or English (about 300 words) with a short bio should be sent before 31 October 2022 to Hélène Parent (hparent1404@gmail.com) and Augustin Habran (augustin.habran@gmail.com). Communications may be delivered in both French and English during the symposium.
Organizing Committee
Hélène Parent (Ph.D. in French Literature, CSLF, Paris Nanterre University) and Augustin Habran (Associate Professor of American History, REMELICE, University of Orléans)
Discours des révolutions, discours sur les révolutions: Une étude comparée de l’éloquence révolutionnaire aux États-Unis et en France
Held at Paris Nanterre University, on Thursday, 16 and Friday 17, March 2023, this symposium is part of the Dire / montrer l’éloquence, 1750–1850 project (University Paris Lumière – Paris Nanterre / Paris 8, 2021–2023).
[1] Louis de Fontanes, Éloge funèbre de Washington, prononcé dans le temple de Mars le 20 pluviôse an 8 [9 février 1800], Paris, Henri Agasse et Dupont, an VIII, p. 13.
[2] Voir par exemple Denis Lacorne, « Mémoire et amnésie : les fondateurs de la république américaine, Montesquieu et le modèle politique romain », in Revue française de science politique, N° 42-3, p. 363-374, ou encore Garry Wills, Cincinnatus : George Washington and the Enlightenment, New York, Doubleday, 1984.
[3] Voir Hélène Parent, Modernes Cicéron. La romanité des orateurs d’assemblée de la Révolution française et de l’Empire (1789-1807), thèse de doctorat soutenue à l’Université Paris Nanterre le 12 octobre 2020, 704 p.
[4] Par exemple, la Déclaration d’Indépendance, les constitutions, le Code civil, les journaux révolutionnaires, les Federalist Papers, etc.
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