Enfilade

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From the National Gallery of Art:

Hubert Robert (1733–1808), un peintre visionnaire
Musée du Louvre, Paris, 7 March — 30 May 2016
National Gallery of Art, Washington, D.C., 6 June — 2 October 2016

Known fondly as ‘Robert des ruines’ because of his penchant for painting ancient ruins, Hubert Robert was regarded during his lifetime as one of France’s most successful and prominent artists. In the first monographic exhibition showcasing Robert’s full achievement as a draftsman and painter, some 50 paintings and 50 drawings will chart his development in Rome and subsequent high level of accomplishment after his return to Paris. The exhibition will also focus on Robert’s lasting contribution to French visual culture and the fundamental role he played in promoting the architectural capriccio (caprice or fantasy), an art form in which famous monuments of antiquity and modernity were imaginatively combined to create striking and novel city scenes and landscapes.

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The English edition catalogue is published by Lund Humphries:

Margaret Morgan Grasselli with contributions from Yuriko Jackall, Guillaume Faroult and Catherine Voiriot, Hubert Robert (London: Lund Humphries, 2016), 288 pages, ISBN: 978-1848221918, £45.

Known fondly as ‘Robert des ruines’ because of his penchant for painting ancient ruins, Hubert Robert (1733–1808) was one of France’s most successful and prominent artists during his lifetime. This outstanding publication, which accompanies the first monographic exhibition of his work, illuminates Robert’s remarkable artistic achievements and his lasting contributions to French visual culture.

Robert’s skills were manifold—he enjoyed great success as a painter, draftsman, interior decorator and garden architect. During his time in Rome, he fostered close professional bonds with artists such as Piranesi, Panini and Fragonard, while in Paris he flourished under the patronage of several wealthy French supporters including the Marquis de Marigny, brother of the famed Madame de Pompadour. Robert’s work later addressed the demise of this glittering society through both ominous scenes of disaster and representations of vandalized royalist monuments. Upon his own release from imprisonment following the French Revolution, Robert completed a series of meditative variations on the Grande Galerie of the Musée du Louvre, of which he had been appointed curator in 1784.

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The French edition catalogue is published by Somogy:

Guillaume Faroult, ed., Hubert Robert (1733–1808) : un peintre visionnaire (Paris: Somogy, 2016), 544 pages, ISBN: 978-2757210642, 49€.

Hubert Robert fut l’un des créateurs les plus séduisants du siècle des  Lumières. Artisan de cet art de vivre poli, galant et souriant qui paraît l’une des quintessences de l’esprit français au XVIIIe siècle, l’artiste attire  d’emblée la sympathie. Il parvint à s’introduire dans les cercles les plus brillants de son temps,  édifiant une carrière exemplaire dans la France de l’Ancien Régime jusqu’au règne de Napoléon.

Formé à Rome vers le milieu du siècle, en pleine fièvre antiquaire, Robert  s’impose dès son retour à Paris comme « peintre d’architecture ». Le  philosophe Denis Diderot célèbre aussitôt la «poétique des ruines » du jeune artiste. La production de Robert fait preuve au cours de sa carrière d’une exceptionnelle dynamique d’amplification: les œuvres, les projets, les charges y atteignent une dimension considérable. L’artiste devient très recherché pour la production de vastes ensembles de décors peints. Il se lance enfin avec succès dans une forme d’« art total » en tant que créateur de jardins, dont le parc de Méréville (de 1786 à 1793) fut sans doute le chef-d’œuvre.

Frappé par le bouleversement historique de la Révolution française, il en consigne les premières manifestations en représentant, dès l’été 1789, La Bastille dans les premiers jours de sa démolition. En 1795, il réintègre sa fonction de conservateur du «Muséum national », c’est-à-dire du musée du Louvre qui vient d’ouvrir ses portes, et dont il avait préparé activement la création. Sans aucun doute, l’œuvre de Robert est parcourue par un sens de l’écoulement inexorable du temps et, par-delà, par une conscience de la marche de l’histoire, tour à tour triomphante ou déplorable, qui en constitue l’impressionnante grandeur.