The Last Guillotine
Crime et châtiment / Crime and Punishment
Musée d’Orsay, Paris, 16 March – 27 June 2010
The exhibition Crime and Punishment looks at a period of some two hundred years: from 1791, when Le Peletier de Saint-Fargeau called for the abolition of the death penalty, to 30 September 1981, the date the bill was passed to abolish it in France. Throughout these years, literature created many criminal characters. The title of the exhibition is itself taken from a work by Dostoyevsky. In the press, particularly the illustrated daily newspapers, the powerful fantasy of violent crime was greatly increased through novels.
At the same time, the criminal theme came into the visual arts. In the work of the greatest painters, Goya, Géricault, Picasso and Magritte, images of crime or capital punishment resulted in the most striking works. The cinema too was not slow to assimilate the equivocal charms of extreme violence, transformed by its representation into something pleasurable, perhaps even into sensual pleasure.
It was at the end of the 19th century that a new theory appeared purporting to establish a scientific approach to the criminal mind. This tried to demonstrate that the character traits claimed to be found in all criminals, could also be found in their physiological features. Theories like these had a great influence on painting, sculpture and photography. Finally, the violence of the crime was answered by the violence of the punishment: how can we forget the ever-present themes of the gibbet, the garrotte, the guillotine and the electric chair? Beyond crime, there is still the perpetual problem of Evil, and beyond social circumstances, metaphysical anxiety. Art brings a spectacular answer to these questions. The aesthetic of violence and the violence of the aesthetic – this exhibition aims to bring them together through music, literature and a wide range of images.
Exhibition catalogue by Jean Clair (Editions Gallimard, 2010) ISBN: 978-2070128747, 49€
◊ ◊ ◊ ◊ ◊
As reported at History Today (17 March 2010),
One of the last guillotines to exist in mainland France went on display yesterday in a new exhibition entitled ‘Crime et châtiment’ at the Musée d’Orsay in Paris. The model was designed by Léon Alphonse Berger in 1872. The curator of the exhibition is former justice minister, Robert Badinter, who successfully abolished the death penalty in the first year of Mitterrand’s presidency in 1981. The last person to be guillotined in France was Hamida Djandoubi at Baumettes prison in Marseille in 1977. The guillotine is displayed alongside over 450 works of art, including sculptures by Rodin and paintings by Degas and Munch, in this exhibition which explores attitudes to crime, rehabilitation and punishment from the French revolution onwards.
Call for Papers: Rethinking Allegory
From the INHA site:
Pouvoirs visionnaires de l’allégorie: arts, théâtre et littérature
Journée d’études organisée par l’Université de Haute-Alsace et les Musées de Belfort, 30 September 2010
Proposals due by 15 May 2010
L’allégorie est fondamentalement inactuelle.
-Walter Benjamin
Allégorie réelle déterminant une phase de 7 années de ma vie artistique. Le sous-titre du célèbre tableau de Gustave Courbet L’atelier du peintre n’a pas fini de nous interroger en ce qu’il fixe étrangement le rapport de l’iconologie à la parole, de l’image à la rhétorique et à la répartition des rôles. Une telle assertion est à l’aune de cette journée d’études qui entend réunir des chercheurs pour éprouver les enjeux de ce titre en forme d’énigme.
L’allégorie change selon ses modes de représentation, elle est une « métafigure » pour reprendre l’expression de Pascal Maillard. L’allégorie n’est pas seulement un ornement rhétorique mais une forme d’imagination expressive qui contient et véhicule une vision du monde fondée sur un principe d’analogie (comme dans la gravure de Dürer, Melancholia) et qui conditionne une modalité particulière des rapports humains. Forme d’investigation et d’interprétation dont les modalités évoluent selon les périodes, les arts et les supports, l’allégorie est « un compromis fragile ». Rationnelle autant que conflictuelle, « elle rassemble pour mieux séparer. « Alchimie d’un invisible, poursuit Françoise Divorne dans Le sens voilé, elle se masque sur le mode d’un conflit puisqu’elle implique deux significations rivales voire contradictoires ». L’allégorie fait un double usage du détournement et des voiles – objets de théâtre et attributs de l’histoire de l’art propices aux changements et aux ruses de l’identité comme des personnes. Paradoxe donc de l’allégorie dont les artifices ne se dissimulent pas : le contraire du mensonge serait donc moins la vérité que le dévoilement du secret qu’il entend recouvrir ?
À quoi se reconnaît l’allégorie en littérature, au théâtre et en art ? Quelles sont les procédures opératoires que l’allégorie emprunte et les stratégies interprétatives qu’elle nécessite, sont-elles dépendantes d’une période ou d’un mode d’expression ? Un genre littéraire, théâtral et artistique est-il particulièrement apte à produire ses propres systèmes allégoriques ? Comment comprendre l’allégorie aujourd’hui après le structuralisme et dans la pensée post-moderne ? A-t-elle dans son inactualité fondamentale que remarquait Walter Benjamin les moyens de se renouveler ? Que ce soit en peinture, en sculpture, en poésie ou au théâtre, l’allégorie repose sur des principes de mise en scène et de dramaturgie qui donnent lieu à une distribution imaginaire des rôles.
Sans se restreindre ou se limiter à une période précise, on se demandera dans quelle mesure les éléments dramatiques de l’allégorie vont de pair avec un mouvement de pensée dont on essaiera de mettre en évidence la portée et les spécificités dans des périodes volontairement diversifiées.
La journée aura lieu au musée d’Histoire de Belfort à la Citadelle et donnera lieu à une présentation des collections du Musée des Beaux-Arts dont le parcours thématique s’ouvre sur une salle consacrée à l’allégorie.
Merci d’adresser vos propositions à Frédérique Toudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@uha.fr) et Nicolas Surlapierre (nsurlapierre@mairie-belfort.fr) avant le 15 mai 2010.
leave a comment